Mettre sa vie en danger pour se faire entendre en Seine-Saint-Denis ? L'exemple du maire de Sevran

Stéphane Gatignon, maire de Sevran (Seine-Saint-Denis), s'est installé avant-hier, 9 novembre 2012, sous une tente devant l'Assemblée nationale, pour faire une grêve de la faim afin d'attirer l'attention sur la situation des villes pauvres.

Stéphane Gatignon s'est dit prêt à rester jusqu'à mardi devant le palais Bourbon et a appelé les parlementaires à "aider ces villes, comme Sevran et ces 100 villes les plus pauvres" afin qu'elles aillent "au bout de leur projet, pour simplement continuer d'exister" alors qu'elles n'ont plus accès au crédit.

Il réclame plus spécifiquement une hausse des enveloppes budgétaires consacrées à la DSU et à la DDU (dotation au développement urbain) réservée aux communes modestes, alors qu'il manque selon lui cinq millions d'euros pour boucler le budget 2013 de Sevran.

Le gouvernement lui répond:
Reuters- Yann Le Guernigou, édité par Guy Kerivel
http://fr.news.yahoo.com/le-gouvernement-r%C3%A9pond-au-maire-sevran-en-gr%C3%A8ve-181133205.html

Comments

[bombel]

La grève de la faim est une action extrême quand on a aucune autre voie de transmettre une protestation, une opinion,une proposition en face d'une situation impérieuse. Stéphane Gattignon maire de
Sevran, conseiller régional d'Ile de France, membre éminent d'Europe Ecologie les Verts un des deux partis politiques pilier de la majorité gouvernementale n'est pas dans cette situation ou alors
on peut s'inquiéter de la notion de démocratie dans ce pays. On peut imaginer une opération publicitaire avec un objectif qui n'est pas celui annoncé.
De toute façon quand on soutient le pacte budgétaire d'austérité européen il ne faut pas s'étonner de voire appliquer une politique d'austérité.
Reste que la pauvreté de la ville de Sevran comme d'autres communes du 93 est un fait réel. Quelle solution pour ces citoyens "grecs" dans le cadre politique actuel ?
Je n'en vois pas en dehors de mobilisation massive de la population pour amener les responsables politiques à d'autres choix budgétaires, des choix de résistance à ceux imposés par la Troika de
Bruxelles.